Trois ministres français ont récemment exprimé leur préoccupation concernant les normes de CO2 imposées aux constructeurs automobiles. Dans une tribune publiée dans le quotidien économique Les Echos, ils ont demandé à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, de faire preuve de souplesse face à une crise historique qui touche le secteur automobile.

Points Clés

  • Les ministres demandent un lissage des objectifs de vente de véhicules électriques sur plusieurs années.
  • Ils avertissent que l'application stricte des normes pourrait nuire à la transition écologique de l'industrie automobile.
  • Le marché automobile européen est en ralentissement, avec des ventes de véhicules électriques en baisse.

Contexte de la Demande

Agnès Pannier-Runacher, Marc Ferracci et Benjamin Haddad, respectivement ministres de la Transition écologique, de l'Industrie et de l'Europe, ont souligné que la situation actuelle du marché automobile européen est préoccupante. Ils estiment que les constructeurs ne sont pas responsables de la baisse de la demande en véhicules électriques, qui a été plus lente que prévu en 2024.

Les Normes CO2 et Le Green Deal

Le Green Deal européen prévoit l'interdiction de la vente de moteurs thermiques neufs d'ici 2035. De plus, le règlement CAFE impose aux constructeurs de vendre environ une voiture électrique sur quatre modèles, sous peine de lourdes amendes. Pour 2025, les pénalités pourraient atteindre jusqu'à 15 milliards d'euros, ce qui représente une pression énorme sur l'industrie.

Appel à la Souplesse

Les ministres ont appelé Ursula von der Leyen à prendre des mesures pour éviter ces amendes, suggérant de lisser les objectifs de vente sur plusieurs années. Ils ont averti que sans cette flexibilité, l'industrie automobile pourrait être contrainte de choisir entre deux options défavorables : acheter des crédits d'émission à des constructeurs non européens ou réduire les ventes de véhicules thermiques.

Conséquences Potentielles

Les conséquences d'une application stricte des normes pourraient être désastreuses pour l'industrie automobile européenne. Les ministres ont mis en garde contre des licenciements massifs, des fermetures chez les sous-traitants et un transfert de milliards d'euros vers des constructeurs chinois et américains. Ils ont insisté sur la nécessité d'une politique industrielle qui privilégie la souplesse, l'adaptabilité et la simplicité.

Conclusion

La demande des ministres français à Ursula von der Leyen met en lumière les défis auxquels fait face l'industrie automobile européenne. Alors que la transition vers des véhicules électriques est essentielle pour l'avenir, il est crucial de trouver un équilibre entre les objectifs environnementaux et la viabilité économique des constructeurs automobiles. La réponse de la Commission européenne sera déterminante pour l'avenir du secteur.

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